Un nouveau schéma de compétitions pour le basket français
Bon !! Où en est-on ?
Nous voilà donc d'un côté avec une ligue fermée, que j'appellerai dorénavant "superligue". (pour ceux qui n'auraient pas lu la prose précédente sur ce sujet, elle est disponible ici Vite, une Ligue fermée !!!! et là Quelle formule pour la Ligue fermée ? ). La superligue est dédiée à la couverture des attentes business et entertainment d'une certaine catégorie de fan de basket. Sa vocation est également tournée vers la conquête d'un public plus large et l'élaboration de revenus supplémentaires pour les clubs ("franchises") concernés, de sorte qu'ils tendent vers un budget moyen de 10 à 12 m€. Ces revenus supplémentaires seraient rendus possibles par l'exploitation sur des marchés plus vastes (grandes villes françaises), de salles plus grandes, pensées pour amener le public à consommer plus que le simple ticket d'entrée.
Fortes de ces revenus supplémentaires, les franchises seront armées pour redevenir compétitives en Euroleague (même si quelquefois les moyens ne garantissent pas une meilleure compétitivité), puisqu'en effet c'est la superligue qui qualifiera à la compétition européenne reine. Cette plus grande compétitivité sera de nature à revitaliser l'intérêt des médias nationaux, surtout que la superligue se jouera sur des jours de semaine où elle aura moins à souffrir de la concurrence des autres discipline (du dimanche au mercredi) et que les matches de superligue seront réparties sur l'ensemble de ces journées pour occuper l'espace médiatique).
L'objectif de la superligue étant la production du meilleur spectacle pour le meilleur résultat possible sur la scène européenne, les franchises de superligue pourront composer leur équipe sans critères de nationalité. L'abandon des quotas au bénéfice des joueurs français contribuera à ramener leur valeur à celle du marché et évitera que ces joueurs soient sur-côtés, ce qui remettra les équipes de superligue à privilégier spontanément quelquefois le recrutement des meilleurs français qui n'auraient pas basculé vers la NBA.
Avec cette superligue, Nous avons couvert une première partie des objectifs que nous nous étions assignés ici Quels objectifs prioritaires pour notre Basket ? , soit la restauration de la compétitive européenne des clubs et l'amélioration de la médiatisation nationale.
Mais toute la subtilité de notre approche est que nous lions la superligue aux autres formats de compétition, et notamment la "1ère division nationale", émanation de l'actuelle PROA (Un championnat de France dédié aux joueurs français ).
Cette 1ère division nationale fera elle la part belle, pour ne pas dire exclusive, aux joueurs français de 18 ans et plus. Elle constituterait donc une fusion de l'actuelle PROA et du championnat espoirs. Les participants pourront à leur guise compléter des joueurs européens. C'est cette 1ère division nationale qui désignera le champion de France de sorte que cette compétitionne perdra rien de son prestige. Elle poursuivra son travail d'irrigation de la culture basket au coeur des régions. Elle assurera la permanence de l'excellente couverture régionale dont jouissent les clubs de l'actuelle PROA. Cette couverture sera opitmisée parle fait qu'on ouvrirait les droits images des équipes participantes plutot que de les geler dans le cadre d'un contrat dont le caractère pseudo-rémunérateur ne compense pas les entraves qu'on fait subir aux clubs (impossibilité de diffuser les rencontres sur les télés locales ou les sites internet des clubs).
Par le fait que les effectifs seront composés de joueurs français, on renforcerait la fidélisation des joueurs dans les effectifs et par voie de conséquence le processus d'identification dont on se plaint souvent dans notre discipline. Mais surtout on assurera une bien meilleure qualité de formation par le fait qu'on brassera plus de joueurs en offrant de vrais places aux jeunes français.
Pour le reste de la pyramide, les clubs les composant garderont les mêmes aspirations. Grimper jusqu'à la 1ère division nationale, celle qui délivre le titre de champion de france.
Avec cette 1ère division nationale, nous couvrons donc deux autres objectifs : la formation de joueurs français et le renforcement de la couverture médiatique locale et régionale.
Les passerelles entre la superligue et la 1ère division nationale pourraient prendre la forme de coopération, voir de contributions financières des franchises aux clubs de 1ère division en cas de recrutements de joueurs français, mais résideront bien évidemment dans le point que lorsqu'un joueur français se sera épanoui en 1ère division nationale, son parcours naturel sera d'aller vers un club de superligue avant de partir à l'étranger. Et peut-être ne partira-t-il plus jamais à l'étranger si sa franchise, forte d'un plus gros budget, lui fait un contrat attractif.
La mise en oeuvre simultanée de ces deux nouvelles compétitions sera de notre point de vue de nature à gérer le syndrome de schizophrénie qui frappe notre discipline (SCHIZOPHRENIE ). La superligue pour le côté business, la 1ère division nationale pour le côté tradition.