Nouvelles enceintes sportives : Qu'importe le flacon ....

Publié le par thinktank-frenchbasket

Assister sur Eurosport au spectacle du MUC recevant l'AJ Auxerre dans une MMArena inaugurée il n'y a pas si longtemps et occupée par seulement quelques petits milliers de spectateurs a décidément constituer un spectacle désolant. Non pas du fait de la prestation des protagonistes, mais parce que cette enceinte devait porter d'autres ambitions que celle d'héberger la première victoire en quatre journées du club résident dans le championnat de division II.

 

Et à me souvenir de ce qu'il est advenu des équipes prenant possession d'une nouvelle enceinte plus grande et plus moderne, il m'est venu la question suivante : ne pèserait-il pas une malédiction sur ces équipes ?

 

En effet, interessons nous à la liste des nouveaux stades inaugurés en france ces 20 dernières années : Le Stade D'Ornano à Caen inauguré en 1993, le Stade Dugaguez à Sedan inaugurét en 2000, le Stade de la Licorne à Amiens inauguré en 2003, le Stade des Alpes à Grenoble inauguré en 2008, et enfin la MMArena inaugurée en 2011.

 

  

 

Que sont devenus les cubs résidents :

- Le SM Caen a connu une période sombre immédiatement aprés la rentrée dans le stade avec sept saisons consécutives en D2 où il vient de retourner sans jamais s'être installé comme un club pérenne d'élite.

-  Le CS Sedan Ardennes est redescendu lui aussi en D2.

- Amiens évolue en National 1

- Le FC Grenoble a disparu de la carte.

- Le MUC ne s'est maintenu qu'à la dernière journée du dernier championnat de D2.

Bien loin tout cela des ambitions qu'avaient fait naitre dans ces clubs la livraison de nouveaux outils de travail.

 

Plutot que de m'en remettre à la seule malédiction, j'ai essayé d'identifier les raisons qui pourraient expliquer cette étrange concordance de faits :

1/ Entrer dans un nouveau satde, c'est abandonner l'ancien. Perdre ses repères. Laisser de son âme. Les clubs n'avaient peut être pas suffisamment anticipé les effets de leurs déménagements.

2/ on peut imaginer que l'énergie, voir les moyens financiers, consacrés au projet de nouveau stade ont détourné ces clubs de l'urgence sportive.

3/ il se peut également que les clubs ait fondé trop d'espoirs dans le fait que l'utilisation de leur nouveau stade leur procurerait immédiatement et automatiquement des ressources additionnelles. Comme s'il suffisait de s'acheter des machines outils pour s'assurer du volume de production.

4/ Enfin et surtout, les clubs avaient mal apprécié qu'un changement d'enceintes éveillerait l'impérieux besoin d'une évolution de leur métier et des méthodes mises en oeuvre. Ils auraient été confrontés à une crise de croissance (ou de non-croissance) de leurs activités business.

 

Cette quatrième raison est sans doute plus pertinente dés lors qu'on s'interesse au volet ticketing des activités des clubs professionnels français. Autant ceux-ci se sont staffés pour vendre leur sponsoring, autant ils sont au stade de l'age de pierre s'agissant de la maitrise et de la gestion de leurs ventes de billetterie. Souvent une seule ou deux personnes sont dévolues à cela et se contentent d'attendre le client éventuel derrière un guichet tout juste digne de l'époque des goulags à l'ère stalinienne. Et dés lors que la performance n'est pas au rendez vous sur ce volet d'activité, les stades ne se remplissent pas, sonnent le creux, et la spirale déflationniste est enclenchée !!

 

Au moment où tous les clubs prétendent à des plus grandes enceintes, il est urgent pour les clubs, tous les clubs de faire leur mutation culturelle sur ce point. Sinon d'autres désillusions frapperont. Ce que nous ne souhaitons évidemment ni au LOSC au Carrefour des Alpes, ni au HAC au Stade Océane, ni au BCM Gravelines Dunkerque et à l'Orléans Loiret Basket dans leurs futus arenas.

 

Qu'importe le flacon......pourvu qu'on sache le remplir !!!!!

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P
Pour le basket, un contre exemple parfait: l'Elan Béarnais. Passé de sa Moutète orthézienne au Palais des Sports de Pau a été une réussite en 1991, puisqu'ont suivi 7 titres de Champions de<br /> France!<br /> Le coup de mou de ces dernières saisons, qui vient ternir un peu l'image de stabilité après 30 ans en 1ère division, n'est (je l'espère) qu'un simple hocquet avant que la machine reparte de plus<br /> belle.<br /> <br /> Mais en 91, nombreux étaient ceux qui ne voyaient dans le déménagement du club que sa disparition pure et simple. Comme quoi, changement n'est pas forcément synonyme de catastrophe!
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T
<br /> Merci pierrot pour cette reference a propos. Mais comme tu l'indiques, le demenagement de l'elan s'est fait en 1991, une epoque ou la relation du fan a son equipe etait plus directe et moins<br /> parasitee qu'aujourd'hui. Le theme de mon prochain article tiens....<br /> <br /> <br />
N
L'autre point commun de ces clubs est qu'ils n'étaient pas installés en Ligue 1 depuis très longtemps. Seul Caen était au plus haut niveau français depuis la saison 1987/88.<br /> <br /> Pour le LOSC, je pense qu'il y a moins de souci à se faire. Depuis plusieurs années, le club nordiste fait un gros travail dans le domaine de la billeterie. Les années précédentes, il lui arrivait<br /> de remplir le Stadium Lille Métropole (18.000 places) pour des rencontres peu intéressantes (tour préliminaire de Coupe d'Europe en semaine à 18h par exemple) grâce à une politique tarifaire<br /> attractive. Et puis, le LOSC a profité de ses cinq délocalisations au Stade de France pour apprendre à remplir et gérer une grande enceinte.<br /> <br /> Aujourd'hui, le club lillois possède près de 30.000 abonnés, ce qui le classe au deuxième rang des clubs français.
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D
Contre exemple avec le Stade de Reims, nouveau stade et en L1 aujourd'hui
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T
<br /> <br /> bien vu<br /> <br /> <br /> et merci pour cette précision<br /> <br /> <br /> donnons nous le temps d'un peu de recul pour juger de la portée de ce contre-exemple.<br /> <br /> <br /> En outre, il s'agit d'une reconstruction sur site, comme le nouveu stade nungesser de Valenciennes.<br /> <br /> <br /> <br />